Ils ont
vécu à l’orphelinat. Puis, un jour, ils nous ont quittés pour
rejoindre le paradis des chats.
Toutes ces frimousses que j’ai aimées, que j’ai sauvées, soit
trouvées abandonnées dans les rues, soit nées de mamans
errantes, soit apportées au refuge parce que leurs maîtres ne
les voulaient plus, ne pouvaient plus s’en occuper, ou étaient
décédés, soit sauvées de la fourrière afin d’éviter
l’euthanasie.
Des bénévoles et des
employés ont connu ces minous, venaient les caresser, leur
donner leur repas, les soigner, entretenir les chatteries. On
a tous essayé de leur apporter un peu d’amour.
Ils nous ont fait des ronrons, des miaulements pour nous
parler. Certains ont déprimé. S’ils avaient pu nous dire ce
qui leur était arrivé avant notre rencontre… Ils n’ont pas eu
la chance d’être adoptés, certains l’ont été, mais nous ont
été rapportés pour diverses raisons.
L’orphelinat, voilà ce qu’ils
ont connu. Ils n’ont pas eu le bonheur d’être choyés dans une
famille. Ils ont dû partager leur espace avec leurs nombreux
compagnons.
L’orphelinat, c’est mieux que la rue, mais cela ne vaut pas la
chaleur d’un foyer aimant. Le temps nous manque pour les
câliner tous, pour leur donner souvent des gâteries. Ils sont
nombreux dans les chatteries. Le peu de personnes qui viennent
voir les minous ne pensent pas à leur apporter des friandises,
comme de la viande, du poisson, du fromage, des laitages, de
la brioche, etc…Ils sont gourmands et apprécient
ce genre de choses.
A vous tous, les minous que j’ai connus… je me rappelle
l’histoire de chacun de vous, vous restez gravés dans mon
cœur, vos photos figureront sur le site tant que le site
existera et que je serai présente, vous ne serez pas oubliés.
Mon seul regret est de ne pas vous avoir apporté plus de
bonheur, plus de caresses, par manque de temps, par manque
d’argent et d’aide.
ODETTE BARISIEN
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